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Francisco Lozano lecteur
22 juillet 2019

LA PETITE FILLE QUI EN SAVAIT TROP de Peter MAY chez Rouergue Noir

petite filleCe roman est une nouvelle publication d'un roman paru en 1981. L'auteur l'a partiellement révisé.

C'est un roman sur fond politique, ceux qui m'ont lu savent que cela ne peut que me plaire, qui se déroule à Bruxelles dans le milieu de la CEE en 1979. L'éditeur résume le roman comme ceci:

Une petite fille assiste au meurtre de son père. Incapable de parler ni d'écrire, elle est extraordinaire douée pour dessiner. Les enquêteurs obtiendront-ils d'elle un portrait de l'assassin avant que celui-ci n'ait retrouvé sa trace ? Dans le Bruxelles de la fin des années 1970, épicentre de tous les jeux de pouvoir, Peter May tend la toile d'une étouffante course contre la montre.

Pour un roman de jeunesse, je trouve ce livre très réussi. Il est réussi tout court, entraînant le lecteur dans un suspense sans cesse renouvelé. Petit clin d'oeil de l'histoire l'appartenance, tout récente dans les années 1970, du Royaume Uni sert de cadre aux intrigues comme elle pourraient l'être aujourd'hui en ces temps de Brexit.

Peter May renouvelle avec habileté un thème déjà vu dans les romans policiers, le témoin qui a assisté à un crime, mais n'est que de peu d'utilité aux enquêteurs. Ici, il s'agit d'une petite fille autiste, très douée pour le dessin, mais incapable de communiquer avec des mots. Il nous fait entrer dans la tête du tueur, Kale, professionnel froid et déterminé avec réalisme et sans manichéisme.

Le héros, si ce qualificatif peut lui être attribué, Neil Bannerman, est un journaliste écossais qui va se retrouver au coeur d'une affaire ténébreuse à la frontière entre magouilles journalistiques et jeux de pouvoir. Il va enquêter sur un crime que les gouvernements belge et britannique tentent d'étouffer.

L'épicentre du roman c'est Tania la petite fille autiste. C'est elle qui va faire évoluer les adultes qui l'entourent. C'est une des caractéristiques de ce roman que j'apprécie particulièrement, les personnages ne sont pas immuables, leurs interactions les amènent au-delà de ce qu'ils pensent être, Tania en particulier sera un catalyseur pour Neil.

Parmi les personnages secondaires je détacherai le flic belge Du Maurier, à la fois désabusé et malgré tout impliqué, qui va se servir de Neil Bannerman pour poursuivre son enquête par procuration. Encore un personnage complexe, à la fois lâche en se soumettant à sa hiérarchie et audacieux en aidant Neil.

Bref, un très bon début pour un excellent romancier qui nous offrira plus tard sa trilogie écossaise qui m'a ravi.

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Francisco Lozano lecteur
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