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Francisco Lozano lecteur
13 janvier 2021

RECIDIVE de Sonja Delzongle chez DENOEL

recidive

.J'ai entrepris de découvrir les deux romans de Sonja Delzonge que je n'avais pas encore lus, Récidive et Boréal. J'ai commencé dans l'ordre chronologique par Récidive et autant vous le dire je n'ai pas regretté ma décision, j'ai beaucoup aimé ce thriller.

La quatrième de couverture présente le roman comme suit : Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah. Jamais il n'aurait été démasqué si la fillette n'avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d'une profonde haine, il n'aura de cesse de la retrouver avant de mourir.
À New York, au même moment, Hanah, qui a appris la libération de l'assassin de sa mère, est hantée par le serment qu'il lui a fait de se venger. De cauchemars en insomnies, son angoisse croît de jour en jour. Pourquoi a-t-il tué sa mère? Quand surgira-t-il ? Quels sont ces appels anonymes ?
La confrontation est inévitable.
Quand on est traqué, mieux vaut-il se cacher, ou regarder la mort dans les yeux ?

Difficile de parler de ce roman sans trop le dévoiler tant l'intrigue est bien construite conduisant le lecteur de révélation en coup de théâtre. Je me contenterai de dire que les surprises foisonnent, révélant peu à peu des pans de la vie d'Hanah Baxter. J'ai apprécié le chapitre introductif dont on ne comprend pas ce qu'il vient faire là avant d'avancer dans la lecture. Mais tout le roman est comme cela, des personnages tournent autour des deux protagonistes principaux, Hanah et son père dont on découvre progressivement le rôle qu'ils ont joué dans le passé ou celui qu'ils vont avoir dans la suite de la narration.

Comme toujours chez Sonja, la violence est bien présente dans le roman, mais sans aucune complaisance et toujours parcequ'elle est nécessaire à l'intrigue. Au passage le livre aborde des questions sociétales comme la peine de mort et l'homophobie avec justesse et sans manichéisme.

Mais je pense que ce qui habite ce roman c'est avant tout l'amour sous toutes ces formes y compris lorsqu'il conduit à la folie et à la destruction. En dévoilant le passé d'Hanah, Sonja Delzongle poursuit la construction de son héroïne récurrente. Elle en fait une des figures les plus complexes et émouvantes de la littérature noire contemporaine. J'aime cette construction brique par brique d'un personnage roman après roman. Je signale au passage que les autres personnages du livre ne sont jamais relegués au rôle de simples faire-valoir et que l'auteure les traite avec soin leur donnant profondeur et complexité.

Bref un thriller qu'il faut avoir lu lorsque vous vous intéressez à ce genre littéraire, mais qui devrait passionner tous ceux qui apprécient les romans comportant des sentiments forts et complexes.

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Francisco Lozano lecteur
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