LA SENTENCE DE NUNZIA BENEDETTI

C'est une longue nouvelle d'une vingtaine de pages. Le long monologue d'un homme devant son juge. Un homme violent accusé d'avoir battu sa femme.

Le thème ne surprendra pas qui connaît l'auteure, le traitement est quant à lui dans la veine de ce que Nunzia écrit.

Elle nous fait entrer dans la tête de l'accusé sans aucun manichéisme. Comprendre n'est pas absoudre (n'est-ce-pas M. Valls) et la sentence tombera, mais démonter le discours des maris violents, les replacer dans le contexte social et l'époque est indispensable. La chute est surprenante, je ne l'avais pas vue venir, bien que découlant naturellement du récit.

Comme souvent, dans ses livres, Nunzia Benedetti se livre à un exercice littéraire périlleux, sans filet, dans son style inimitable avec toute son énergie et son engagement. Elle n'écrit pas pour passer le temps, comme aurait dit Jean Ferrat, chacun de ses textes est un cri destiné à réveiller nos consciences facilement assoupies.

Décidément, rien de ce qu'elle écrit ne peut laisser le lecteur indifférent. C'est une excellente raison de lire LA SENTENCE comme le reste de l’œuvre de Nunzia Benedetti, je l'affirme et je signe.