MORT DANS L'ASCENSEUR de J.D. CARR

John Dickson Carr est un écrivain originaire des États-Unis, mais dont une bonne partie des romans se situe en Angleterre. Il a publié pendant une bonne partie du XXème siècle des romans policiers (entre 1930 et 1972) dans la tradition classique du "whodunit", autrement dit des livres dans lesquels un enquêteur cherche à trouver un coupable en élucidant une énigme plus ou moins compliquée.

Carr s'était une spécialité du crime en vase clos. Je le cite d'ailleurs sur la quatrième de couverture de LA MORT SUR UN PLATEAU, en hommage à son imagination et son talent à concocter des intrigues avec des meurtres à priori insolubles.

Je n'ai pas trouvé de visuel pour le roman MORT DANS L'ASCENSEUR, pour ma part je l'ai dans le tome 7 de ses oeuvres complètes éditées par Le Masque, mais il est possible de le trouver dans l'édition du roman seul toujours chez le même éditeur. Ce tome comporte un roman LA CHAMBRE ARDENTE qui est considéré comme l'un de ses chefs d'oeuvre, mais j'ai choisi de vous parler d'un titre moins connu parce qu'il représente le prototype même du crime en vase clos.

Quoi de plus fermé qu'un ascenseur entre deux étages ?  Pour une fois Carr ne met pas en scène l'un de ses détectives préférés, mais un policier britannique Hornbeam et le docteur Glass qui rivalisent d'hypothèses pour expliquer l'inexpliquable. C'est le charme et l'intérêt de ce classique de la littérature policière, publié en 1939, qui multiplie les explications et donc les coupables avant la surprise finale. Surprise marquée du sceau de la logique, le meurtrier étant évident et tout l'art du romancier est de nous en détourner pendant une centaine de pages avant la révélation finale, elle aussi dans la plus pure tradition du "whodunit".

Si vous aimez les romans d'Agatha Christie, Patricia Wentworth ou Patrick Quentin, lisez J.D. Carr, vous passerez un excellent moment à vous triturer les méninges pour devancer le détective. Une activité intellectuelle et relaxante idéale pour les vacances.