APOCALPSE DE MARILYN LAPIN
Le titre de ce roman ou conte fantastique (j'ai du mal à trancher) en dit beaucoup sur le contenu de l’œuvre.
En effet, dans ce récit de quelques mois de la vie de Lune l'auteure décale imperceptiblement le langage pour nous faire atteindre une réalité elle-même en décalage par rapport à notre monde.
Les noms de lieux en particulier jouent sur les mots (Gare du Mort, coupine, en Graisse, les buttes du Mont Chaud, etc...) et donc sur le sens nous entraînant comme dans Alice au pays des merveilles au-delà du miroir. Sans oublier tous les mots qui ne figurent pas dans nos dictionnaires.
Il-y-a du Alice, ou du Dorothée (celle du magicien d'Oz pas celle de la télé) dans Lune. Mais ce n'est pas un conte pour enfants, derrière le miroir il se passe des choses qu'il vaut mieux ne pas raconter à nos chers bambins. Le point commun est la capacité à faire vivre un univers original dans lequel le lecteur à la recherche de sens et ayant gardé une âme d'enfant pourra se perdre avec volupté.
Les amours de Lune et d'Orion sont-elles de ce monde ? Sommes nous sur Terre où dans une planète qui lui ressemblerait tout en étant différente. Je ne me prononcerai pas, aux lecteurs de voir. Les substances hallucinogènes dont Lune et ses compagnons font parfois usage expliquent peut-être cela, mais je n'en suis pas certain.
Les jeux de mots m'ont souvent fait sourire dans un premier temps et puis dans un deuxième temps j'ai souvent cherché ce qu'ils me disaient, jouer avec les mots n'est pas une activité innocente nous a appris la psychanalyse.
Les couleurs et les sons participent activement à cette ré-création (je m'y mets moi aussi c'est sûrement contagieux).
En conclusion, suivez Marilyn Lapin, comme Alice le lapin blanc, dans le monde d'APOCALPSE, vous verrez que l'auteure y fait preuve d'une imagination débridée tout en nous tendant un miroir (magique ?).