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Francisco Lozano lecteur
2 août 2020

AGATHA RAISIN CRIME ET DELUGE de M.C. Beaton

 

Dans une chronique dAgatha-Raisin-enquete-12-Crime-et-delugeu 8 janvier 2018, j'avais exprimé ma déception devant le roman "Agatha Raisin Coiffeur pour dames" de M.C. Beaton. Ayant depuis lu au hasard des groupes de lecture sur Facebook, des commentaires enthousiastes à propos des aventures d'Agathe Raisin, je me suis dit que j'étais peut-être tombé sur le plus mauvais roman de la série, ou que j'étais de mauvaise humeur lorsque je l'ai lu et j'ai voulu retenter l'expérience. C'est fait avec "Crime et déluge".

Bon me direz vous as-tu changé d'avis ? Malheureusement non, je dis malheureusement, parce-qu'ayant lu et relu tous les romans d'Agatha Christie, je suis toujours intéressé par les auteurs qui reprennent le flambeau du roman à énigme made in england, sans violences, faisant appel à l'agilité mentale du lecteur et sa capacité de déduction. Avec une héroïne prénommée Agatha, cette série annonce la couleur et se place dans la continuité de la reine du crime so british.

Hélas, il n'en est toujours rien. Rien ne va dans ce roman, la quatrième de couverture cite l'hedomadaire Le Point, pour une critique élogieuse dont je ne retiendrai qu'un détail, le critique compare Agatha Raisin avec une miss Marple qui aurait mangé de la vache folle. Très bien vu, l'héroïne de MC Beaton bien qu'ayant dépassé la quarantaine se comporte comme une midinette sans jugeotte et si elle finit par découvrir le criminel c'est à force d'accumuler les maladresses. Elle se déguise avec une perruque et des lunettes, ce qui trompe tout le monde et lui permet de mener une enquête sur la mort d'une jeune femme Kylie tout en prétendant préparer un reportage pour la télévision sur la jeunesse de Carsley et cela n'étonne personne. Pour cela elle interroge les jeunes femmes que la défunte fréquentait et là, bien que l'auteure soit une femme, elle enfile les clichés sur les jeunes femmes à la vertu défaillante dès que l'argent entre en jeu. Bref les fréquentations de Kylie sont toutes, envieuses, amorales et vénales. De quoi désespérer de la jeunesse britannique.

Je ne dirai rien de la chute de ce roman, mais là aussi soit la traduction française n'est pas bonne soit les connaissances de l'auteure en matière..., non j'allais en dire trop. Je vous laisse le découvrir par vous même.

Bref, ce n'est pas cette Agatha là qui réussira à me faire oublier les romans écrites par l'autre, merveilles de construction  avec des indices semés ça et là pour donner au lecteur une chance de découvrir la vérité tout en le laissant abasourdi à la fin. Si vous aimez Christie, j'ai peur que Raisin ne vous laisse sur votre faim.

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Francisco Lozano lecteur
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